Les Maîtres

 

 

Quoique vous fassiez ou rêvier de pouvoir faire,entreprenez le. L'audace a son génie, son pouvoir et sa magie.

Goethe

 

Bibl.historique de Paris


Sans doute faudrait- il un site entier consacré aux grands Maîtres de la Tradition et aux grands noms de l'Astrologie. Citons parmi eux, Abraham Ibn Ezra, Omar Khayyam poète mystique, mathématicien et astrologue persan du XIIème siècle, Manilius, Junctin de Florence, Alan Leo, Shéparial, John Gadbury, Cyril Fagan , C.E.O. Carter et bien évidemment Ptolémée . Quand bien même nous en citerions d'autres que nous en oublierions certains. Qu'ils me pardonnent...

Plotin

Bien que le philosophe Plotin n'était pas astrologue, on ne peut cependant l'ignorer en raison de sa pensée et de l'importance de ses écrits.
Né à Lycopolis, près d'Alexandrie (Egypte) en 205, d'une famille romaine, il suivit l'empereur Gordien III dans sa campagne contre les Perses afin d'étudier la philosophie de l'Inde et des pays voisins. C'était un être hors du monde matériel qui méprisait son enveloppe charnelle et se nourissait mal. En 268, vieilli, malade, il fut abandonné par ses disciples et mourit en 270.
Sa doctrine, le néoplatonisme, dont il avait acquis les éléments auprés du grec Ammonios Saccas (fin IIème siècle, début IIIème siècle) visait à concilier les enseignements d'Aristote, Phytagore et Platon, et certaines croyances orientales.
Il connaissait l'astrologie codifiée de Ptolémée, mais ne pouvait supporter qu'on utilisât celle-çi en la ramenant au niveau d'une vulgaire divination. Sa théorie philosophique s'appuyait sur "l"Un et le Multiple", affirmant que le supérieur ne naît pas de l'inférieur, au contraire : de ce qui est "un" descend l'infinie multiplicité des choses, le créateur partant d'une unité qui se développe en multiplicité.
Plotin croyait à l'impossibilité de l'influence des astres, qu'elle soit considérée comme physique ou comme métaphysique. "Le mouvement des astres, dit-il, annonce les événements futurs, mais ne les produit pas".Il croyait toutefois qu'une certaine influence pouvait s'exercer sur les choses terrestres, mais d'une manière plus subtile que suivant les principes des quatres éléments enseignés peu auparavant par Ptolémée. Il mettait en évidence le principe de sympathie universelle, qui crée un rapport de résonnance entre tous les êtres. Reprenant une idée des philosophes stoïciens, il considère l'univers comme une entité unique, dont toutes les parties sont reliées par un fil mystérieux. Il a écarté l'astrologie dite "scientifique" aussi bien que l'ésotérisme magique.

Quelques citations aideront à mieux cerner sa pensée :
"Je m'efforce de faire monter ce qu'il ya de divin en moi à ce qu'il y a de divin dans l'univers."
"L"espace qui est à l'intérieur de mon coeur est aussi grand que l'espace du monde."

Son oeuvre nous a été transmise par son disciple, Porhyre, sous le titre "Les Ennéades" . L'astrologie selon les conceptions de Plotin est sans conteste le type même de l'astrologie spirituelle sous sa forme la plus élevée.



Nicolas Copernic

Le courrier de l'Unesco d' Avril 1973 indique que Copernic est né le 19 février 1473, à 16 H 48 à Torun (allemand Thorn) sur la Vistule, ville dépendant tantôt de la Pologne, tantôt de la Prusse. La même date se trouve confirmée par des amis de Copernic, par Maestlin, qui enseigna l'astrologie à Kepler, par l'Italien Riccoli et par le philosophe français Gassendi.

Polonais ou allemand? Il est revendiqué par les deux peuples. Il pratiqua la médecine bien qu'on ne trouve pas trace d'un diplôme de médecin et, vers la soixantaine, il fut même considéré comme un second Esculape. Economiste, il s'occupa des problémes monétaires de Prusse et énonça une des premières théories de la monnaie. Ses biographes ont remarqué qu'il a cherché la solution des problèmes astronomiques qui le hantaient , à la fois par le raisonnement scientifique et par des considérations spéculatives touchant au mysticisme.


Tableau du Château  de Villeneuve-Lembron (63)

 

Ses biographes ont remarqué qu'il a cherché la solution des problèmes astronomiques qui le hantaient , à la fois par le raisonnement scientifique et par des considérations spéculatives touchant au mysticisme. Comme le dit Alexandre Koyré dans ses "Etudes d'Histoire de la Pensée Scientifique" "Copernic est arrivé à sa conception pour des raisons d'ésthétique ou de métaphysique, pour des considérations d'harmonie". Le Soleil étant la source de la lumière, étant ce qu'il y a de plus beau et de meilleur au monde, il lui semblait conforme à la raison qui gouverne le monde et qui le crée , que ce luminaire soit placé au centre de l'univers qu'il est chargé d'éclairer".

Il n'est pas inutile de rappeler que Copernic appartenait à la grande lignée des astronomes "Poissons" parmi lesquels on peut citer, après lui, Galilée, Arago, Flammarion, Le Verrier, Einstein, etc...Le désir d'infini, l'aspiration vers l'illimité , qui sont à la base de la psyché "Poissons", a ici donné une motivation irrésistible à ces explorateurs du ciel.
Copernic était persuadé des mouvements de la terre, tout autant qu'il était persuadé de la véracité de l' astrologie, contrairement à ce qu'ont écrit certains de ses biographes.
Si sa situation matérielle bien assise ne le contraignit pas à faire des études astrologiques rémunerées, comme ce fût le cas pour Kepler, on peut dire que c'est en "amateur éclairé" qu'il la pratiqua.
On a retrouvé une figure correspondant à la date du 15 avril 1517, tracée de sa main, qu'on présume représenter la constellation de mort de son frère ou de sa soeur. Dans le cas contraire il n'aurait certes pas confié le manuscrit de son ouvrage " De Revolutionibus" à l'astrologue allemand Rhéticus, ni toléré que celui - ci lui dédie plusieurs ouvrages. C'est encore à un astrologue, Praetorius, , que l'on doit le premier exposé sur le nouveau système, que malheureusement des savants plus réputés comme Tycho Brahé, réfutèrent parce qu'il contredisait la Bible, mais aussi, et peut-être surtout dans le cas de Tycho Brahé, parce que son système personnele s'y opposait.
Il mourut le 24 Mai 1543 d'une hémoragie cérébrale, alors qu'on venait de lui apporter un premier exemplaire de son ouvrage "De Revolutionibus".
Citons pour conclure les propres termes de Nicolas Copernic employés à l'introduction de son oeuvre: " Si par hasard il se trouve des hommes légers qui, sans aucune connaissance mathématique, voudront faire intervenir à tous moments l'Ecriture Sainte, et qu'ils osent avec elle poursuivre et calomnier mon oeuvre, je déclare que je ne msoucie nullement d'eux et que je considère leur jugement comme de la poussière...Seuls les mathématiciens peuvent discuter sur les vérités mathématiques".

La revue allemande Kosmobiologie, dans son numéro 1 de 1973, apporte une précision interessante. Il s'agit d'une inscription figurant sur le monument élevé en 1581 dans la cathédrale de Frauenburg par l'évêque Martin Kromer à la mémore de Copernic. Le texte latin a été traduit comme suit : " Ici repose le Révérend Nicolas Copernic, de Torun, docteur ès Arts et Médecine, chanoine de Warmie, astrologue éminent et restaurateur de cette disipline".

 

 

Tableau de Dûrer

 

Paracelse

De son vrai nom Phillipus Aureolus Théophrastus Bombastus de Hohenheim (Paracelse étant un pseudonyme qu'il se donna pour bien montrer qu'il était supérieur à Celse, médecin romain du siècle d'Auguste) il naquit à Einsiedeln, près de Zurich, en 1493. On l'a parfois surnommé le médecin maudit.

En ce début de Renaissance, il apprend avec l'abbé Trithème ce que sont la Kabbale, l'hermétisme, l'Alchimie. Puis il voyage à travers l'Europe, devient médecin, se documente dans les centres intellectuels comme Montpellier, Paris, Lisbonne, s'imprégnant de toutes les doctrines secrétes, depuis le catharisme jusqu'aux écoles Juives d'Espagne, des oeuvres des Arabes, de Raymond Lulle.

Il devient aussi expert en astrologie qu'en alchimie et en médecine. Toutes ses connaissances, il les mettait au service de son apostolat, de l'art de guérir. Son rôle de précurseur se manifeste par son action créatrice et novatrice dans la pharmacologie, la chimiothérapie ; il applique les premiers rudiments de l'antisepsie...

Certains ont prétendu qu'il s'opposait à l'astrologie. En fait, il n'admettait pas (avec raison) une certaine astrologie trop fataliste. Mais son inspiration était de source néo-platonicienne : elle s'inscrivait dans la ligne de Plotin pour qui les astres n'étaient ni des causes premières, ni même des causes secondes, mais seulement des "signes", dans le sens de "signaux célestes".

Certes le langage est obscur et parfois contradictoire, du moins en apparence. Pour le comprendre, il faut avoir à l'esprit le rapport macrocosme-microcosme., autrement dit le rapport Planète - Homme et entrevoir celui - ci non dans un rapport influentiel, mais d'analogie , de synchronicité comme le démontrera C.G. Jung. "La sagesse qui nous est donnée par Dieu, domine le ciel et ses astres." Citons encore: " Le ciel extérieur ne fait que démontrer et indiquer le ciel interne."

Dans son numéro du 1er semestre 1979, la revue " L'Astrologue", dirigée par André Barbault, contient un article de Lucien Braun, professeur de philosophie à l'université de Strasbourg, consacré à Paracelse astrologue. L. Braun insiste sur le fait que la nature pour Paracelse n'est ni sans âme ni sans art : étant au contraire puissance toujours active, toujours surprenante, elle n'est jamais pure matière pur objet. La tâche de l'astrologue est de rester à l'écoute de la puissance sidérale, en s'efforçant de formuler l'invisible. L'art de l'astrologue n'est pas une quelconque technique, mais un art qui suppose la patience et la surprise.

Sa nature passionnée lui valut de nombreuses inimitiés, surtout lorsque pendant la révolte des paysans, il prit parti pour les mineurs de sa province, ce qui lui valut d'étre expulsé. Précurseur sur le plan social, il le fut car il sut le premier à se préoccuper de ce que l'on appelle les maladies professionnelles, fréquentes chez les mineurs. 11 s'attaqua aussi aux pontifes de l'enseignement officiel et ne put obtenir lui-méme de poste officiel. II mourut à Salzbourg en 1541. Quelques citations permettront de comprendre ce que recherchait cet homme hors du commun : " II nous est impossible de changer le cours des astres, mais nous avons le pouvoir de leur résisier comme une muraille résiste au canon."
" Et même si quelqu'un était un enfant de Saturne et avec Saturne à l'ascendant, il peut se soustraire à Saturne, il peut devenir un enfant du Soleil."

 

 

Nostradamus

Selon son disciple J.A. de Chavigny, Michel de Nostre Dame naquit à Saint Rémy de Provence, le jeudi 14 Décembre 1503 (Calendrier Julien) vers midi. La famille de Michel de Nostre - Dame était d'origine juive et s'était convertie avant la fin du XVème siècle, mais sa généalogie est assez incertaine. On voit toujours à Saint Rémy la modeste maison où naquit Nostradamus.
On dit qu'à seize ans, il connaissait le latin, le grec, l'hébreu et les sciences astrales, ainsi que les pratiques médicales, qui comprenaient alors les fards, les toxiques, les philtres, la confiserie et la teinturerie.

A dix sept ans, il est diplômé de l'université d'Avignon. Plus tard à vingt six ans, il entre à l'université de Montpellier, après avoir, l'année précédente, participé à la lutte contre la peste à Bordeaux.

 


Nostradamus (Famot)

Devenu docteur en médecine à trente ans, il prend alors le nom de Nostradamus. Acceuilli à Agen par Scaliger, il se marie mais voit mourir sa femme et ses deux enfants lors d'une épidémie. Fuyant Agen, où Scaliger lui rendait la vie impossible, Nostradamus mène pendant douze ans une vie aventureuse ; on suppose qu'il rencontre en Allemagne des maîtres comme Aggrippa ou Paracelse.

A Savone, en Italie, il s'agenouille en pleine rue devant un jeune moine en disant : "Je dois m'incliner devant Sa Sainteté ". Ce jeune moine devint le pape Sixte Quint.
Plus tard, il est appelé par la ville d'Aix en Provence pour combattre la peste noire. En 15 fatigué, Nostradamus s'installe à SalonProvence. Là il épouse une jeune veuve et installe un petit observatoire dans sa maison. C'est à partir de ce moment que le médecin Michel de Nostre - Dame fait place au prophète Nostradamus.
En 1555, commence la publication de ses Centuries Astrologiques. Ce fut a un " best-seller "dont le succès fut peut-étre amplifié par un langage hermétique, sinon obscur. II vend à ses concitoyens des horoscopes, des remèdes contre la frigidité et l'impuissance et des produits de beauté. Entretemps, il a de sa seconde femme huit enfants et, en 1556, survient la célébrité. Le roi Henri II le convoque à Paris. Mais une attaque de goutte le cloue au lit pendant 15 jours. Henri II et Catherine de Médicis lui rendent visite en secret. Convoqué par la reine Catherine une nuit, il se trouve en présence d'un rival en divination, le vieil Ulrich de Mayence. Catherine leur fit part de ses inquiétudes, car le prélat astrologue Luc Gauric craint que le roi ne périsse dans un combat singulier. Or le roi avait lu un récent quatrain de Nostradamus, ainsi rédigé :

" Le lyon jeune Ie vieux surmontera
" En champs bellique par singulier duelle
" Dans cage d'or les yeux lui crèvera
" Deux classes une, puis mourir mort cruelle. "

En termes différents, les deux devins s'accordèrent sur le danger qui menaçait le roi. Subjuguée, Catherine présenta ses quaire garçons à Nostradamus, qui prédit que tous régneraient, En fait, trois seulement devinrent rois, deux moururent prématurément, le troisième, Henri III, fut assassiné. Ces consultations royales, trés largement rémunérées, firent beaucoup pour la réputation du devin qui fut accueilli triomphalement à son retour à Salon.
Trois ans plus tard, le roi Henri II mourut dans son tournoi contre Montgomery, plus jeune que lui et dont la lance lui creva les yeux par la visière de son casque d'or, exactement selon la prévision du mage. En 1564, le second fils de Catherine, le roi Charles IX, au cours d'un voyage à travers la France pousse jusqu'à Salon pour voir Nostradamus et le consulter. Nostradamus en retire le titre de médecin et conseiller du roi avec des privilèges et de gratifications. C'est alors l'apogée du devin ; le peuple s'agenouille devant lui dans les rues, vénéré comme un saint. Mais, depuis qelques années, la maladie lui ôte toute joie de vivre ; il ne peut trouver de remède à sa goutte et meurt en jullet 1566.
On a beaucoup discuté et formulé maintes thèses sur Ia façon dont Nostradamus a établi ce que l'on peut appeler véritablement ses prophéties. Certains ont affirmé que ce n'était pas à l'aide de l'astrologie, bien qu'on ne puisse contester qu'il ait été un authentique pratiquant de cette science. Il apparaît que l'essentiel de ses révélations sur l'avenir du monde était surtout obtenu à l'aide de procédés magiques.

 

 

Morin de Villefranche

Morin de Villefranche Jean-Baptiste Morin est la figure la plus importante qui a donné son empreinte à l'astrologie traditionnelle : il l'a codifiée de telle sorte qu'elle est restée la base de l'interprétation jusqu'au milieu du XXe siècle. II naquit à Villefranche-en-Beaujolais le 23 février 1583 à 8 h 34 du matin, selon l'analyse qu'il fait de son propre thème dans son oeuvre magistrale "L'Astrologia Gallica".
En désaccord avec son père, il quitte de bonne heure sa famille, fréquentant les collèges et étudiant les plantes. II devient docteur en médecine en 1613 et vient à Paris où il se fait apprécier par Claude Dormy, évéque de Boulogne, qui l'envoie en voyags d'études à travers les régions minières de l'Europe centrale . Il rencontre un érudit écossais, Davison, de qui il apprend l'astrologie. En retour, il lui enseigne la médecine après quoi Davison devient médecin de la reine de Pologne, et Morin se consacre à l'astrologie !
II va alors à la cour de Luxembourg et soigne avec succès le frère du grand-duc. Sa réputation grandit rapidement. II publie différents ouvrages et un nouveau protecteur, le maréchal d'Effiat, lui fait obtenir en 1630 la chaire de professeur de mathématiques au collège royal. Pour stabiliser sa vie, il décide alors d'épouser la veuve de son prédécesseur. Mais en allant faire sa demande, Morin se heurta aux tentures de deuil : la veuve venait à son tour de disparaître. C'est alors que, tenant compte des indications de son propre thème, Morin fait voeu de célibat et consacre le reste de sa vie à l'étude.

II gagne la confiance de Richelieu, à qui il donne parfois des conseils basés sur l'astrologie. Mais, déçu de ne pas avoir obtenu de récompense pour sa méthode de calcul des longitudes à l'usage des navigateurs, Morin, qui est très susceptible, se fàche avec le cardinal. Un peu plus tard, à la demande de la reine Anne d'Autriche, Morin est chargé de dresser le thème du futur Louis XIV. Le 5 septembre 1638, Morin observe le ciel du haut de la terrasse du château royal de Saint-Germain-en-Laye : dès que le petit prince vient au monde, une série de gentilshommes et de valets placés entre la chambre de la reine et la terrasse, se transmet vivement la phrase : " Le roi est né, le roi est né... jusqu'à ce qu'elle parvienne aux oreilles de l'astrologue. II était alors 11 h 11 du matin ! Et le thème fut dressé avec précision.
Morin se lia d'amitié avec de nombreux personnages de haut rang, dont certains partageaient son amour de l'astrologie. Ce succès lui valut naturellement bien des jalousies de la part d'autres savants. II eut aussi bien des inimitiés, car son caractère ne supportait guère la contradiction et il défendait ses idées personnelles avec parfois quelque de chaleur. Esprit très religieux, Morin estimait que l'astrologie n' était en rien contraire à la puissance divine. II fut très apprécié de Mazarin, qui lui accorda en 1645 une pension de 2000 livres. Ses prédictions semblent avoir été très souvent justes.

Son oeuvre astrologique, rédigée en latin sous le titre d'Astrologia Gallica, fut publiée alors qu'il avait 66 ans. L'essentiel en a été publié en français moderne par Selva (La théorie des déterminations selon Morin, Paris 1902) et par J. Hiéroz (L' Astrologie selon Morin, Paris, 1962).
Compétént et honnête, il fut à la fois un savant et un praticien apprécié. Mais le courant d'hostilité à sa science devint brusquement trop fort.
Son Astrologia Gallica est une véritable somme, une encyclopédie dans laquelle il a voulu rassembler tout le savoir astrologique de son temps. II y répond à toutes les questions telles que la puissance divine, le libre arbitre, les bases naturelles et philosophiques. II prend comme base un "premier ciel" a (Primum Mobile) sorte de sphère cristalline vide d'astres, d'où émanent toutes les forces sidérales qui influencent les corps terrestres. Sa doctrine repose pour l`essentiel sur le principe des maîtrises : chaque signe dépend d'une planète qui est son maître lexemple le Soleil est maître du signe du Lion, etc..., mais n'a pas de propriétés spéciales par lui-même. Par extension, la planète qui est maîtresse d'un signe régit également la " maison " ou " secteur "qui se trouve dans ce signe. C'est sur cet ensemble de combinaisons multiples que repose l'essentiel de l'interprétation.